La fièvre de West Nile
La fièvre de West Nile (FWN) est une maladie virale qui affecte certains oiseaux et mammifères, dont les chevaux et l’Homme.
Le virus du West nile est une arbovirose (maladie virale), ce virus appartient au genre Flavivirus (famille Flaviviridae). Son mode de transmission se fait principalement par les moustiques et affecte les mammifères tels que les chevaux, les oiseaux mais aussi l’homme.
Elle a été identifiée pour la première fois chez une femme en Ouganda en 1937, à proximité des bords du Nil, d’où son nom.
Mode de transmission ?
Le cycle principal se déroule entre :
- Les oiseaux qui servent de réservoirs et amplificateur du virus
- Les moustiques qui sont les vecteurs de la maladie
- Les chevaux et l’Homme sont des hôtes accidentels du virus, ils sont appelés « cul de sac épidémiologique » car le virus ne semble pas être en capacite de se multiplier en assez grande quantité dans le sang.

Quels sont les symptômes ?
Dans la plupart des cas chez le cheval, on peut observer une hyperthermie (température > 38.5°C) et une baisse d’état général.
La guérison survient dans les 20 à 30 jours, mais des séquelles peuvent cependant persister jusqu’à 6 mois après l’infection.
Pour les formes plus grave, le virus peut gagner le cerveau à partir de la circulation sanguine. Dans ce cas ils peuvent manifester des troubles nerveux tels qu’une dépression ou au contraire hyperexcitabilité ou tremblements musculaires, parfois plus marqués tel qu’une ataxie (troubles de la coordination des mouvements) et difficultés locomotrices pouvant aller jusqu’à la paralysie, coma et mort du cheval.
Comment établir un diagnostic ?
La présence de zones humides, favorables à la multiplication des moustiques, ainsi que la présence d’oiseaux sauvages, sont des facteurs déterminant pour établir des zones de risques.
La présence de l’individu infecté (cheval ou Homme) dans ces zones à risque, dans les 3 semaines précédant l’apparition des symptômes, renforce la suspicion du diagnostic de la fièvre de West-Nile.
Les tests de diagnostic possibles sont :
• Test ELISA
o ELISA IgM : Immunoglobulines M détectables dès 8 jours et jusqu’à 2 à 3 mois après l’infection
o ELISA IgG : Immunoglobulines G détectables plusieurs années après l’infection → doit toujours être confirmé par un test de neutralisation
• Test de neutralisation = test de référence : recherche des anticorps qui apparaissent 2 à 3 semaines après l’infection, 2 prélèvements sont nécessaires dans l’intervalle de 1 à 3 semaines
• PCR : identification du virus dans le liquide céphalorachidien ou dans le cerveau (et possiblement dans les urines)
Traitement et prévention de la maladie ?
Il n’existe pas de traitement spécifique contre le virus disponible pour les équidés. Le traitement est uniquement symptomatique : Isolement des chevaux atteints dans un local fermé, calme et semi-éclairé, pour limiter les conséquences des troubles nerveux.
En prévention :
– Un vaccin est disponible en France : il permet de réduire la durée et la sévérité des signes cliniques.
– La maitrise des facteurs de risques : désinsectiser les chevaux, prendre leur température quotidiennement pour un diagnostic précoce, ne pas laisser les chevaux dehors aux périodes de risques de piqûres (aube et crépuscule), éteindre les lumières dans les écuries le soir, mettre en place des moustiquaires ou pièges à moustiques dans les boxes, limiter la présence d’eaux stagnantes.
Le Virus du West Nile est listé E dans la classification européenne de la Loi Santé Animale et géré par l’État pour la France.
C’est une maladie à déclaration obligatoire auprès de l’Etat qui en assure également la gestion. Ainsi, en cas de foyer, la DD(CS)PP décidera des mesures appropriées de surveillance, d’information et de gestion.